Plus de 53% des personnes ayant entre 18 et 30 ans ont déjà subi des violences sur la toile. Et le chiffre monte à 63% pour les jeunes entre 20 et 24 ans. Nathalie Dupin, sociologue spécialiste des comportements inappropriés sur internet, dénonce la banalisation de ces pratiques qui vont des moqueries à l’ostracisme en passant par les photos compromettantes, les insultes et jusqu’à l’usurpation d’identité et la diffamation. Aujourd’hui, la nouvelle mode est le « revenge porn », à savoir la mise en ligne de sex-tapes mettant en scène les ex dont on veut tirer vengeance. Il est à noter que dans ce domaine la parité hommes-femmes existe : il y a autant de victimes des deux sexes.
Il semblerait que les agresseurs aussi bien que les victimes ignorent souvent qu’il s’agit-là de pratiques délictuelles pouvant donner lieu à des condamnations pénales. Le journal «20 Minutes» pense que c’est du fait de cette ignorance que peu de victimes portent plainte. Pourtant, ce serait justifié. Une autre chose également à faire, ou plutôt à ne pas faire : répondre à la provocation. C’est exactement la réaction recherchée et espérée par l’agresseur. Il est plus opportun de bloquer les commentaires inappropriés. On peut également utiliser l’application Bodygard sur Twitter et YouTube.
Et puis méditer l’aveu de près d’un tiers des victimes : avant d’être elles-mêmes victimes et de prendre conscience du coup du mal qu’elles ont pu provoquer, elles se sont livrées à des cyber-agressions !