Dans sa parution du mois d’octobre, The Journal of Pain rend publiques les travaux du Professeur Kaptchuk, de l’école de médecine d’Harvard et directeur du programme d’études des placebos.
Non seulement les patients éprouvent un vrai soulagement lors de la prise de simples placebos mais ce soulagement est également perçu alors même qu’ils savent qu’ils sont sous placebo et non sous médicament ! Et même, ce soulagement est tellement important que certains d’entre eux sont sceptiques et pensent que le soi-disant placebo est en fait un médicament.
Tout est en réalité question d’association entre le médecin et le médicament. Le symbole du savoir médical et le rituel de la prise du médicament sont indissociables et entretiennent la « croyance » du patient. Entre celui-ci et son thérapeute, se crée un lien de confiance. Du coup, le patient, accompagné par le soutien de son praticien, est convaincu que celui-ci a le pouvoir de le guérir et son inconscient réveille ses propres capacités d’auto-guérison.
Un tel constat a l’immense mérite de replacer le facteur humain au cœur du monde médicale et aussi d’encourager l’association du patient à ses soins. Une telle responsabilisation, même si elle n’avait aucune conséquence sur le plan physiologique, reste extrêmement importante en ce sens qu’elle encourage la dignité du malade. Et rien que pour ça, elle doit être considérée.